Le vaccin ne crée pas une bulle autour de l’animal empêchant l’agent pathogène de rentrer dans l’organisme.
Les objectifs de la vaccination sont :
de diminuer les signes cliniques chez l’individu vacciné
de diminuer l’excrétion microbienne
et de diminuer la prévalence* de la maladie dans la population.
*la prévalence est une mesure de l’état de santé d’une population, dénombrant le nombre
de cas de maladies à un instant donné ou sur une période donnée.
La réponse à la vaccination est variable d’un individu à l’autre et pour les matheux la répartition se fait selon une loi Normale.
Pour faire simple 80% des animaux répondent dans la moyenne, 10% sont hyper-répondants et 10% hypo-répondants. Cela signifie que chez certains animaux la vaccination n’est pas efficace.

Les anticorps apportés par le colostrum maternel protègent le chiot ou le chaton pendant les 1ères semaines de sa vie, mais ils peuvent interférer avec la vaccination, la rendant inefficace.
Il existe une période critique pendant laquelle le jeune animal n’est plus suffisamment protégé par les anticorps de la mère, mais leur présence rend la vaccination inefficace.
Le respect du protocole de primovaccination est indispensable pour mettre en place une protection durable. Celui-ci débute à l’âge de 2 mois avec rappel 1 mois plus tard.
Pour certaines valences une 3ème injection peut s’avérer nécessaire (Typhus, Coryza chez le chat et Carré, Hépatite, Parvovirose chez le chien)
Le rappel de vaccin 1 an après la dernière injection de primo vaccination est primordial.
Après cette phase, les protocoles peuvent être adaptés en fonction de l’âge, du mode de vie de l’animal avec un renforcement ou un allégement des rappels de vaccins.
Par exemple :
Un chat d’intérieur qui n’est jamais en contact avec d’autres chats peut être vacciné uniquement tous les 3 ans contre le typhus et le coryza.
Il existe un vaccin antirabique dont la durée d’action est de 3 ans.
Dans des élevages infectés, la vaccination contre la parvovirose peut se faire tous les 6 mois
Comme en médecine humaine, les protocoles de vaccination sont adaptés en fonction de l’animal et de son mode de vie. Nous nous orientons donc vers une médecine préventive personnalisée.